8 ans après, un homme est condamné pour le viol de deux iséroises

Un homme de 33 ans a été condamné, mercredi, par la cour d’assises des mineurs de l’Isère, pour le viol de deux femmes.

A 33 ans mais c’est la cour d’assises des mineurs de l’Isère qui l’a jugé, trois jours durant. Une juridiction qui avait exceptionnellement décidé de lever le huis clos pour trois jours d’une audience qui a ramené les protagonistes jusqu’à une quinzaine d’années en arrière. Au temps, donc, de la fin de la minorité de l’accusé.

En janvier 2016, une jeune femme avait déposé plainte en expliquant avoir été violée par un homme huit mois auparavant. La jeune femme raconte alors avoir été raccompagné chez elle par l’ami d’un ami présent à la soirée. Celui-ci après l’avoir ramené chez elle, décide de rester quelques instants avant de repartir lui dit-il. La jeune femme s’endort avant d’être réveillée un peu plus tard au milieu de la nuit par un “acte de pénétration”.

L’histoire ayant fait un peu de bruit au sein du cercle d’amis, deux autres femmes déposent alors plainte fin 2016. La première, « choquée qu’il ait continué », a expliqué à la justice avoir été violée par le même homme neuf ans auparavant, en 2007, lors d’une soirée lycéenne.

L’homme vivant désormais à Paris et devenu ingénieur a été déclaré coupable de viol pour les deux femmes pour lesquelles il a reconnu les faits. Il a en revanche été acquitté pour une troisième femme, cette dernière l’accusant de l’avoir violée alors qu’elle était sous l’emprise de cannabis après un déjeuner chez lui.

Une décision qui semble insuffisante pour Maître Flore Abadie-O’Loughlin « mitigée sur la peine » et « déçue pour l’acquittement pour la troisième victime ». « Cela montre encore la difficulté à faire reconnaître les viols commis par des proches et souligne la grande nécessité de continuer à faire tomber le stéréotype du viol violent, celui de l’inconnu qui viole sa victime dans un parking le soir avec une arme ».