Des manifestants, principalement des soignants, se sont réunis récemment devant le Pavillon Dauphiné, siège de l’administration du Centre Hospitalier Universitaire (CHU) de Grenoble Alpes, pour dénoncer la “situation catastrophique” des établissements de santé de Grenoble et de Voiron.
La grève illimitée et générale qui a débuté le 6 décembre est soutenue par l’intersyndicale, représentée par Caroline Péllissier, secrétaire du syndicat Démocratie expression force indépendance santé (Defis). Les manifestants ont fait part de leurs préoccupations concernant la dégradation de l’offre de soins, les temps d’attente aux urgences en constante augmentation en raison du manque de personnel et de moyens, et le manque de lits dans différents services, notamment en psychiatrie. Ils ont demandé à la direction générale de l’établissement et à l’Agence Régionale de Santé de mettre en place rapidement “un plan de recrutements massif” et d’apporter un soutien budgétaire pour remédier à cette situation.
Une lettre ouverte a été remise à la direction et une rencontre a eu lieu avec les membres du conseil de surveillance, le maire Éric Piolle, Monique Sorrentino, directrice générale du CHU, et Aymeric Bogey, directeur départemental de l’ARS. Tous ont convenu de mettre en place des mesures pour recruter du personnel et ouvrir des lits, de lutter contre la “fuite” des agents et de faire remonter les problèmes au niveau national. L’intersyndicale suivra attentivement l’application de ces engagements pour décider des actions à venir.