La Ville de Grenoble se retrouve au cœur d’une polémique après l’agression d’une agente territoriale spécialisée des écoles maternelles (Atsem) le 15 janvier dernier à l’école Sidi-Brahim. Le syndicat Sud Mairie / Collectivités territoriales 38 a vivement dénoncé la réaction de la municipalité, affirmant que celle-ci aurait refusé aux deux Atsem concernées leur droit de retrait. Toutefois, la version des faits présentée par la Ville est radicalement différente.
Selon le communiqué de Sud Mairie, l’agression subie par l’Atsem lors de cet incident aurait été d’une grande violence, impliquant également des menaces de représailles de la part de l’agresseur. Malgré cela, la direction de l’éducation et de la jeunesse de la Ville aurait empêché les deux agents d’exercer leur droit de retrait, sous peine de sanctions.
Le syndicat affirme que la loi était du côté des Atsem, ces dernières ayant un motif légitime de crainte pour leur sécurité. Pourtant, la municipalité de Grenoble réfute ces accusations, arguant qu’une fois l’agresseur éloigné de l’école, il n’y avait plus de danger imminent à l’intérieur de l’établissement.
Pierre Mériaux, adjoint au personnel et au dialogue social à la Ville de Grenoble, soutient que toutes les mesures nécessaires ont été prises pour garantir la sécurité des agents et des élèves. Il assure que la chaîne hiérarchique s’est mobilisée rapidement, encourageant les Atsem à porter plainte et mettant en place une surveillance renforcée autour de l’école.
Cependant, le conflit s’envenime alors que le syndicat Sud Mairie annonce exercer son droit d’alerte, réclamant un retour à un effectif complet pour pallier l’absentéisme suite à l’agression, ainsi que des mesures pour faciliter les démarches administratives des agents et une meilleure prise en compte des victimes.
Ce scandale survient alors que deux autres Atsem de l’école Sidi-Brahim ont été agressées le 31 janvier dernier par un individu alcoolisé. Si ces dernières n’ont pas subi de blessures graves, cet incident témoigne de la vulnérabilité des agents face à des situations d’agression et de l’insécurité croissante dans toute l’agglomération grenobloise.